Quand la dépression rattrape les sportifs de haut niveau
Cette image du sportif sur papier glacé, performant(e), victorieux(se), combatif(ve), vivant une vie dorée de champion(ne) adulé(e) , a la vie dure et nombreux sont ceux qui ne souhaitent pas l’ébranler. Si une blessure physique s’assume facilement (quoique), les plaies psychologiques s’avèrent plus difficiles à panser et à verbaliser. Le sport de haut niveau n’immunise pas contre la dépression, en début comme en fin de carrière. Les exemples récents rappellent que le mal de vivre, moins visible et donc plus pernicieux qu’un trauma physique, n’est pas rare dans ce milieu où la force mentale est érigée en attribut essentiel. Dans un milieu forcément élitiste, où l’on vous serine depuis votre plus jeune âge que vous devez être le/la meilleur(e), comment oser dire que vous allez mal ?
La blessure n’a pas que des conséquences physiques. La perte de rythme (entraînements, matches, déplacements) et l’arrêt soudain de la dépense motrice s’accompagnent d’une baisse de la confiance et de l’estime de soi et d’un niveau d’émotions négatives très élevé. Ces troubles de l’humeur, fréquents en période de rééducation, prennent une dimension dangereuse chez les personnes mentalement fragiles. L’exemple le plus tragique est celui du footballeur Robert Enke.
Le sportif s'exprime par le corps, pas par la parole
C’est un milieu où l’on s’exprime naturellement peu. Le sportif s’exprime par le corps, pas par la parole. Le haut niveau suppose que l’athlète incarne la puissance physique et la solidité mentale. Dans l’esprit des sportifs, évoquer un état dépressif reviendrait donc moins à dévoiler une maladie (ce dont il s’agit véritablement) qu’à révéler une faiblesse. Effectivement faire la démarche déstabilise, déstructure. Cela s’oppose aux objectifs de performance. Cela entre également en contradiction avec la tolérance à la souffrance, physique comme mentale, dont un athlète de haut niveau est censé faire preuve.
La solution : Conscientisation & élévation de son âme
Le gardien de but Gigi Buffon n’a pas échappé à la dépression : « Pendant des mois, tout a perdu son sens ». Deux ans plus tard, il est sacré champion du monde sur la pelouse de Berlin. « Si je n’avais pas partagé cette expérience, ce brouillard et cette confusion avec d’autres personnes, je ne serais peut-être pas parti. Je comprenais bien que ce moment représentait un tournant décisif entre la capitulation et le traitement des faiblesses que nous avons tous. Je n’ai jamais eu peur de montrer que quelque chose n’allait pas. Je n’ai pas honte du tout. »
De son côté Phil Jackson, célèbre coach des Chicago Bulls et des Los Angeles Lakers a toujours accordé une importance décisive à l’aspect psychologique du sport. Il imposait à ses joueurs des séances de méditation et leur donnait des conseils de lecture de sorte à ce que chacun puisse « élever son âme ». Fasciné par la philosophie bouddhiste, l’homme aux onze titres NBA reste pourtant une exception dans le milieu sportif où la présence de psychiatres dans le staff est souvent accueillie avec méfiance et scepticisme.
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